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ex machina / robert lepage
La Casa Azul
la casa azul La Casa Azul © Yanick Macdonald




La Casa Azul propose un portait impressionniste de la peintre mexicaine fougueuse, avide et démesurée, au talent hors du commun, Frida Kahlo.

Dans les yeux de Frida Kahlo flotte une ombre qui inquiète. Dans sa bouche, un cri de colère, ce hurlement du Mexique tout entier qui résonne depuis les premiers massacres des Conquistadores. Le sang de cette femme est d’un rouge qui donne naissance à toutes les couleurs. Ces couleurs, l’artiste les jette contre la toile blanche de sa vie pour y peindre ses secrets les plus intimes. Elle vécut l’épreuve de la douleur depuis le jour où, adolescente encore, un effroyable accident de tramway lui brisa la colonne vertébrale. Cette souffrance sera pour elle la source d’un regard singulier sur l’art et la mythologie de son pays à travers l’histoire du peuple aztèque.

Femme du grand muraliste Diego Rivera et maîtresse de Léon Trotski, elle connaîtra de l’amour ce qu’il a de plus tourmenté. La Casa Azul montre Frida Kahlo dans les derniers moments de sa vie, dialoguant avec l’ombre de la mort le soir du vernissage de sa première et ultime exposition à Mexico. Entre le désir de la mort, le désir d’une reconnaissance et le désir de vivre, Frida oscillera toujours, intensément guidée par son incommensurable besoin d’amour.

Inspirée depuis plusieurs années par Frida Kahlo, la comédienne Sophie Faucher, qui trouve en Frida un écho à toute sa fougue, signe avec La Casa Azul son premier texte. Le metteur en scène Robert Lepage, complice du projet dès les premiers instants, prolonge, ramifie et colore le texte avec l’élégance visuelle qu’on lui connaît. La vidéo y joue un rôle important, parfois narratif, parfois scénographique. La transformation fréquente des accessoires, la musique, l’éclairage et la création d’atmosphères nombreuses contribuent largement à l’évolution de l’action.